Bonsoir à tous. Merci d'être venus aussi nombreux, ça fait beaucoup de gens. Avant de commencer, je vais juste vous introduire un peu French Produit, etc. Pour ceux pour qui c'est la première fois qui viennent ce soir. En gros, French Produit, on est une association. Donc plus qu'un groupe de personnes qui ont dit le produit c'est cool et on va essayer de le structurer. On a créé une association pour ça. Il y a plusieurs volets. Globalement, c'est beaucoup né du Slack que vous devez connaître pour certains d'entre vous. C'est là où on partage pas mal de choses. On est présents dans différentes villes parce qu'on s'est dit qu'il n'y avait pas qu'à Paris qu'on faisait du produit. Il y a beaucoup de startups qui sont aussi mises dans plein de villes et de grands groupes qui sont dans de grosses villes. En gros, on crée des communautés Produits locales qui sont animées de la même manière que Paris avec des meetups, etc. Et après, on a deux autres volets. Une partie French CPO qui est plutôt pour l'accompagnement des CPO français. Mais pas forcément qu'eux. Ça veut dire aussi des CPO qui sont basés aux US parce qu'il y a des boîtes françaises qui sont basées à l'étranger, etc. Donc c'est un peu au sens large. Et après, on a pas mal de ressources diverses et variées. Notamment sur le Slack, mais les replays comme ce soir. Des ressources qu'on essaie de faire sur des newsletters, des digests, etc. Et globalement, c'est pour dire un peu les villes sur lesquelles on est présents. Le gros moyen de partager cette culture, c'est le Slack. Si jamais, je vous laisse la slide deux secondes, vous pouvez scanner le QR code. Ça vous renvoie direct sur le forum pour le rejoindre si jamais vous ne l'êtes pas. Et globalement, le pourquoi après, derrière et comment ça se passe sur le Slack. Il y a deux volets. Le premier pour rentrer, c'est qu'on est assez embêtant. On aime bien que les gens soient motivés pour rentrer, qu'ils y apportent quelque chose et qu'ils ne soient pas là pour vendre. Parce que sinon, ça n'a pas grand intérêt. Et deuxièmement, l'idée c'est que ce soit une zone d'échange qu'on appelle entre-paires. On va dire qu'il n'y a pas de jugement, on se parle, on se répond. Et on fait ça en bonne intelligence et en étant bienveillant le plus possible. Et derrière, c'est gratuit sur tous les événements. Donc là, ce soir, vous ne payez pas. Le Slack, il n'y a pas de frais d'entrée, etc. Et tous les contenus qu'on produit avec l'association, vous ne payez pas. C'est ce que je viens de raconter, mais c'était plus pour vous laisser comme ça l'occasion de scanner le QR. Ça donne l'occasion de vous présenter la team de bénévoles qui est derrière, qui fait ça gratuitement. Donc moi, je suis là-bas, Alexandre. Et après, ils sont un peu distillés partout. Donc il y a Céleste là, Xavier, il y a Etienne, il y a Anne, je l'ai vue là. Et il y a Anthony qui n'est pas là ce soir. Mais voilà, on est plusieurs personnes. Donc si vous voulez après nous parler, nous solliciter pour des sujets, des questions, être speaker ou autre, n'hésitez pas. On est là pour ça. Et derrière, comment est-ce que c'est gratuit ? Du coup, on a des boîtes derrière qui nous sponsorisent, qui nous permettent de payer le groupe Meetup qui est assez cher, se dit en passant, mais qui permet d'avoir la communauté là-dessus. Et puis après, le matériel, la captation, etc. Donc le premier, c'est BizVerie. Je ne sais pas si vous les connaissez, mais globalement, c'est une boîte de conseils en product management qui sont basées dans différentes villes. Et ça a été dans les premières, quand on a demandé d'avoir des sponsors, etc. C'était les premiers à soutenir. Et après, il y a deux autres boîtes. SendingBlue qui est une solution avec qui on va faire un Meetup bientôt d'ailleurs sur un sujet très intéressant. Je ne vous spoile pas. Mais qui est une solution de mail marketing et d'email automation. Et la dernière boîte, c'est Exalt, qui est aussi une société en conseils en product management qui sont basées dans plusieurs villes. Et on a un acteur qui nous sponsorise plus particulièrement sur Paris, qui est BetClick. Je pense que vous connaissez les paris sportifs. Attention, le jeu, etc. Je suis le premier à dire qu'il faut faire attention quand même sur ces trucs-là. Derrière, c'est eux qui rajoutent un peu sur l'organisation des événements, etc. Et après, il est parti. Ah, il est là, Clément. Et on remercie aussi nos hosts de ce soir qui nous donnent la chance de pouvoir se voir ici. Et puis en même temps, qui vont gentiment nous accueillir après pour l'apéro et le networking derrière. Super, bienvenue à tous. Je suis Clément, je travaille chez Toucan, vous êtes chez Toucan Touco. On a d'ailleurs quelques PM qui sont là, dont Antonin. Merci Antonin pour ce super geste. Et on recrute un PM d'ailleurs, à bon entendeur. Et ce qu'on fait, c'est de l'embedded analytics. Donc on aide les éditeurs SaaS à créer des expériences analytics simples, engageantes, sexy. Et pour ça, le schéma est plutôt simple. Il y a votre produit, il y a les analytics. Le point déterminant pour les éditeurs SaaS, c'est de ne pas réinventer la roue. Et ce qu'on permet avec l'embedded analytics, c'est d'embarquer des analytics en marque blanche. Pour que ce soit le plus simple, sexy et engageant. Et on fait ça pour pas mal de boîtes. A Paris notamment, SaaS B2B. Cybervadis par exemple, qui est chez Ecovadis. Et d'ailleurs, prochain rendez-vous, j'en profite pour la page de pub le 16 mars, ici toujours. Où on aura le CPO de Strapi, qui viendra nous parler du build versus buy. Avec Lengo, un client de Toucan Touco qui est en Afrique, à Dakar. Et qui fait un SaaS, évidemment, pour la partie intelligence de marché. Qui remonte des données de point of sale, des supermarchés en Afrique. Fini pour la page de pub. Et on introduit avec un tonnerre d'applaudissements, France, s'il vous plaît. CPO chez Tandems. Qui va nous parler des 5 erreurs de Product Discovery. Bonsoir à tous, merci beaucoup d'être si nombreux ce soir. Et merci à French Product pour l'accueil. Et à Toucan pour les locaux, c'est vraiment top. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un meet-up en physique comme ça. Et en vrai, c'est hyper cool de pouvoir être back comme ça. Alors moi, ce soir, je vous parle des 5 erreurs les plus communes qui font échouer l'UX Research et la Discovery. Donc l'UX Research, c'est le fait d'aller comprendre les comportements et les besoins des utilisateurs pour créer des produits et des services qui leur correspondent et qui répondent à ces besoins. Pour être user-centric, quoi, en gros. Et pourquoi je vous parle de ça ? Moi, avant d'avoir créé Tandems, dans mon ancienne vie, j'étais lead designer chez BAM. BAM, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une agence qui produit des applications mobiles et qui les conçoit du début jusqu'à la fin pour des clients. Et quand j'étais designer chez BAM, comme je faisais partie des premiers recrues, j'ai à peu près tout monté. J'ai monté les process de recrutement, j'ai monté le process d'accompagnement des clients, j'ai participé aux sales, j'ai beaucoup travaillé la collaboration entre développeurs et designers. Donc voilà. Et j'ai aussi travaillé la recherche d'usateurs. Mais c'était, pour dire ça en offenive, c'était pas facile. C'était pas facile. Dès qu'il fallait en faire, c'était compliqué. On n'arrivait pas à le vendre aux clients. Quand on arrivait à le vendre, en fait, on n'arrivait pas à en faire ou on le faisait mal. Ça finissait par, t'as pas cinq minutes pour faire un test d'usateurs avec moi, s'il te plaît ? Voilà. Donc c'était vraiment compliqué. Donc au bout d'un moment, je me suis dit, mais il y a un truc à faire sur la recherche d'usateurs. Et je vais monter une boîte autour de ça. Et c'est là que j'ai monté Tandems. Donc sur la recherche d'usateurs, il y a plein de trucs qu'on peut faire. Nous, notre créneau, c'était de dire, un des trucs, le bottleneck, en fait, c'est tu peux avoir préparé le produit que tu veux, les prototypes que tu veux. Si tu ne testes pas avec les bonnes personnes, en fait, les insights que tu vas avoir, ils vont être inutiles. Et donc du coup, de toute façon, tu ne peux pas progresser, avancer sur ton produit. Donc nous, Tandems, c'est une plateforme de recrutement en self-service de participants à la recherche d'usateurs pour facilement faire des interviews, des tests d'usateurs. Bientôt, lancer des sondages. Bientôt. Et voilà. Et aujourd'hui, ça fait deux ans et demi à peu près qu'on existe. On a à peu près 200 clients. On en est très content. Mais bon, je ne suis pas là pour parler de Tandems spécifiquement, mais plus des gens qui utilisent Tandems, c'est-à-dire mes clients, c'est-à-dire tous les PM, les UX designers, les UX researchers que je vois tous les jours qui m'appellent, qui me demandent des questions, qui me disent comment on fait de la recherche d'usateurs bien. Et moi, je les vois, j'essaie de les accompagner et je les vois du coup aussi quand ils font des erreurs et que ça les empêche d'aller aussi loin qu'ils voudraient avec leur recherche d'usateurs. Et donc du coup, j'ai remarqué qu'il y avait des erreurs quand même qui revenaient très souvent, qui se résument en gros à cinq étapes clés, c'est-à-dire des erreurs sur le why, des erreurs sur le who, des erreurs sur le how, des erreurs sur le what et des erreurs sur l'exécution à la fin. Et donc moi du coup, j'ai envie de vous parler de ça aujourd'hui. Cinq petites histoires issues de vrais clients. C'est vraiment des gens avec qui j'ai parlé et les conversations sont à peu près celles qu'il y aura sur les slides. Et quelles erreurs ils ont commis, pourquoi c'est des erreurs et des tips pour éviter de les commettre. Alors la première question sur le why, je vous présente Jean-Christophe, un entrepreneur. Alors un entrepreneur, Jean-Christophe c'était un client à moi quand j'étais chez BAM, quand j'étais assez junior. Jean-Christophe il dit un jour, je ne me sens pas à sécurité quand je marche dans la rue, donc je vais faire une app géniale qui va donner le chemin le plus safe entre deux points, notre point A et notre point B, pour éviter de se faire voler son téléphone, se faire agresser, etc. Donc il demande à BAM de créer l'application et moi je suis junior designer, ça fait sûrement un an.
projet donc j'ai pas encore tous les réflexes etc. Je dis au nom du kick-off bon cool on va faire de la discovery pour comprendre un peu mieux qui sont tes utilisateurs mais c'est quoi ta vision de produit ? Et là il me répond ben je sais pas trop ok ben alors du coup t'as des hypothèses peut-être sur c'est qui tes utilisateurs, qu'est ce qu'ils veulent faire, quel problème ils ont il me dit bon je sais pas trop, j'ai pas trop d'hypothèses. Ok du coup tu veux t'adresser à qui en fait, ton produit tu veux le faire pour qui ? Voilà il me dit tout le monde Ok Et du coup dernière question mais alors du coup tu cherches à apprendre quoi ? C'est quoi ton objectif avec cette discovery ? Est-ce que tu vas m'envoyer dans la nature ? Demander à tout va et toi qu'est ce qui fait que t'es pas en sécurité ? Et ouais globalement ouais un peu c'était un peu ça l'idée sauf que c'était un projet en agence etc on n'a pas budget étant illimité donc à la fin ce qu'on fait c'est qu'on fait trois interviews avec des gens voilà des gens et 200 on envoie un questionnaire, on obtient 200 réponses et le questionnaire était globalement relativement vague, vous êtes qui, vous faites quoi dans la vie, c'est quand la dernière fois que vous n'êtes pas senti en sécurité Et alors du coup à la fin les résultats c'est que ben on n'a pas de résultats en fait c'est hyper vague, hyper superficiel on peut pas en tirer des patterns, c'est beaucoup trop général Alors du coup qu'est ce qu'on a fait ? On a fait une application sans prendre en compte les résultats de cette recherche parce que les résultats de cette recherche n'étaient pas bons et donc du coup l'application elle est sortie, elle a été construite sous intuition, elle n'a répondu à aucun besoin et donc du coup au bout de quelques mois elle est morte Du coup pourquoi est-ce que c'était on a atteint ces résultats donc comme je disais la recherche chasseurs n'a pas apporté de réponse et pourquoi est-ce qu'elle n'a pas apporté de réponse et parce qu'elle était trop large et pourquoi est-ce qu'elle était trop large mais parce qu'elle n'avait pas été construite pour être focus en fait elle n'a pas été construite pour apporter aucune forme de clarté sur les utilisateurs en question du coup la première erreur c'est ça, sur le why, sur pourquoi vous faites la recherche utilisateur, si vous faites la recherche utilisateur il faut définir ce que vous cherchez à apprendre parce que si on définit pas ce qu'on cherche à apprendre c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin ou dans l'océan en fait on va rien en tirer alors souvent ce qu'on dit à ce moment là c'est oui mais non mais il cherchait à savoir ce qu'il va apprendre il sait très bien, il veut savoir comment il va construire son app et là en fait c'est le piège c'est qu'en fait on confond ce qu'on appelle une business question et une research question la business question c'est quelque chose qui est product-centric, c'est typiquement qu'est-ce que je dois développer est-ce que mes clients vont payer, est-ce qu'ils vont utiliser la feature c'est quoi, c'est comment je dois développer ma road map etc qu'est-ce que je dois prioriser et c'est pas une research question, une research question ça c'est user-centric, une research question c'est des questions du genre mes utilisateurs comment ils font aujourd'hui, c'est quoi leur problème, c'est quoi leur ressenti quand ils utilisent quelque chose et en fait tout le travail de la recherche utilisateur sur notamment sur la définition du why c'est de faire passer de l'équipe de la business question à la research question parce qu'en fait il n'y a pas une seule recherche utilisateur au monde qui vous donnera des réponses directement à ces questions de gauche, il faut faire l'étape de passer ça en ok mais concrètement si c'est ça que je veux pour mon produit qu'est-ce que ça veut dire pour mes utilisateurs et ensuite poser ces questions là et c'est là que vous arriverez à avoir des réponses et c'est souvent cette étape là qu'on rate et que du coup à la fin on sort de la recherche utilisateur en disant je ne sais toujours pas ce que je dois faire pour mon produit oui mais c'est parce que c'est pas ça que tu devais te poser comme question quand tu t'es lancé Voilà donc ça c'était la première petite histoire sur la première erreur qui est de ne pas définir ce qu'on cherche à apprendre. On va passer à la deuxième histoire, je vous présente Hélène. Hélène elle est product manager pour une boîte qu'on va appeler Job Board Voilà Et Hélène elle commence à utiliser Tandems quand on était assez à nos débuts et elle cherche des étudiants ce qui paraît assez logique, Job Board, étudiant qui va chercher des étudiants qui veulent chercher un taf. Elle fait des entretiens, premier entretien elle demande comment est-ce qu'ils font pour chercher un stage ou un premier emploi Oh ben il y en a un en fait il cherche pas parce qu'il vient de commencer ses études donc en fait il s'en fiche de se poser la question de est-ce qu'il va chercher un job. Il y en a un qui dit bah en fait il n'a pas besoin vraiment de chercher en fait, ils ont tout un système en interne qui fait que ça va aller de soi. Et une dernière qui dit oui mais en fait elle va aller à l'étranger or c'est pas vraiment le marché de l'entreprise en question. Donc en fait c'est pas que c'est inintéressant c'est que c'est pas du tout les mêmes marchés en fait ce qui est pertinent pour un marché ne le sera pas pour l'autre Du coup résultat très peu d'apprentissage, c'est un peu le feedback qu'on a sur cette session. En fait on interroge des gens c'est sympa mais en fait on sait pas les bonnes personnes du coup c'est frustrant parce que on n'a pas les essais qu'on veut. Alors pourquoi ? Mais en fait parce que les personnes interrogées finalement si je saute un peu c'était qu'elles n'avaient pas les caractéristiques qui permettaient de répondre aux research questions de la personne. Donc forcément c'était compliqué d'avoir des retours pertinents ou en tout cas des retours qui permettront derrière à l'équipe d'avancer sur ces features. Du coup ça nous amène à l'erreur 2. Erreur 2 très commune, mal définir sa cible de recherche utilisateur. Donc ça veut dire quoi définir sa cible de recherche utilisateur ? Je vous donne trois types de critères. Il y a les critères comportementaux, il y a les critères émotionnels et les critères démographiques. Les critères comportementaux c'est tout ce qui va être cette personne, quelles sont ses habitudes, qu'est-ce qu'elle utilise déjà, est-ce qu'elle a un iphone, est-ce qu'elle vient à des meet-up, ce genre de choses. Les critères émotionnels c'est tout ce qui va être plutôt du ressenti, est-ce qu'elle a une sorte d'attachement à une marque ou une frustration vis-à-vis d'un sujet, parce que deux personnes peuvent faire la même chose et pas du tout avoir le même ressenti. Et le troisième c'est les critères démographiques, c'est les moins importants, c'est pour ça que je le mets à la fin, mais c'est ceux auxquels on pense toujours en premier. Et donc je veux juste insister sur ce point, la démographie ça permet de s'assurer qu'on n'est pas à côté de la plaque quand on recrute, mais c'est pas le be all and all. C'est pas parce que quelqu'un, vous cherchez des étudiants qui ont moins de 24 ans, c'est pas parce que la personne a 25 ans et demi que ça y est, d'un coup ce qu'elle a à vous dire n'est plus intéressant. Donc c'est pour ça que la démographie c'est intéressant, mais il ne faut pas que ça devienne trop un focus. Mais comme c'est le plus facile à définir, c'est souvent par là qu'on commence. Donc l'étape une, quand on veut définir sa cible correctement, c'est d'avoir un peu répertorié toutes les caractéristiques qui rentrent dans ces trois types de catégories. Et ensuite d'en faire quelque chose, parce que vous pouvez me dire oui bah alors moi mes critères c'est des gens qui font des meet-up de products les mardis soirs et qui aiment bien les apéros gratuits, d'accord, mais comment est-ce que tu t'assures que la personne elle correspond en fait ? Dans la vraie vie, quand on fait de la recherche d'usateurs, on a quand même cette étape de recrutement, de reach out pour essayer de trouver les bonnes personnes. Vous pourriez faire un truc tout bête et dire est-ce que tu... Oui, non, et puis c'est fini. Mais c'est rarement... Enfin c'est pas la bonne pratique, la bonne pratique c'est plutôt d'écrire un screener. Screener c'est un questionnaire qui a pour objectif de vous aider à vérifier qu'une personne elle est effectivement dans votre cible. Et alors vous allez dire oui mais c'est tout bête, moi j'écris des questions genre ça. Si jamais vous avez un critère qui est j'ai récemment voyagé en avion, vous écrivez dans votre questionnaire, votre type form, vous envoyez avez-vous récemment voyagé en avion et c'est fini. Et moi je vous dis non parce qu'en fait récemment, ça veut dire quoi récemment ? Récemment pour moi c'est peut-être il y a moins de six mois, que récemment pour vous c'est peut-être il y a une semaine, je ne sais pas. Du coup il faut faire l'effort en fait dans cette étape de mettre à plat les critères, les caractéristiques de vos usateurs, faire cet effort de vraiment être le plus précis possible, le plus explicite possible. Par exemple avez-vous voyagé en avion dans les six derniers mois ? C'est déjà plus clair. Mais ça pose une autre question, c'est que est-ce que c'est vraiment si binaire en fait ? Est-ce que vous, vos caractéristiques de gens qui ont pris l'avion, c'est forcément avant six mois ok, après six mois fini, terminé, basta ? Non, ça veut rien dire en fait, ça se trouve en fait ce qui vous intéresse c'est que les gens ont pris l'avion récemment vraiment. Et donc du coup c'est plutôt plus intéressant d'essayer d'être plus large en fait. Est-ce que c'était il y a moins d'un mois, moins de trois mois, moins d'un an, plus d'un an ? Ça vous permet d'être moins binaire d'une part, mais aussi de pouvoir dire en fait finalement j'ai l'impression que je galère à trouver des gens qui ont moins de six mois, donc en fait je vais prendre six mois et un an. Ça veut dire que l'expérience est moins récente, donc ça veut dire que probablement on pourra en dire un peu moins de choses, mais au moins j'aurai quand même des insights. Ça permet d'être plus précis en fait dans ce que vous recrutez. Et derrière, toujours bien d'ajouter une option pour ceux qui n'ont jamais pris l'avion, parce que en fait si moi j'ai jamais pris l'avion et que j'ai cette question là, je ne sais pas quoi répondre, donc soit je quitte, ce qui n'est pas forcément grave, mais il y en a qui vont juste répondre un peu au hasard parce qu'ils se disent je vais voir c'est quoi les prochaines questions, parce que j'ai quand même mon avis sur l'avion, vous comprenez ? Donc voilà. Ça c'est un exemple de comment vous transformez un critère comportemental en quelque chose de vraiment actionnable, sur lequel vous pouvez vous baser pour dire oui cette personne elle correspond à mon critère. Comment vous faites pour un critère émotionnel ? J'en parle parce que ce n'est pas des plus faciles. Donc imaginons que vous avez un autre critère qui est que la personne elle est fan de musique classique. Donc pareil, êtes-vous fan de musique classique ? C'est binaire et ce n'est pas clair. Et surtout être fan, qu'est ce que ça veut dire ? Bon vous pourriez être un peu plus précis et dire à quel point vous appréciez la musique classique avec une échelle. Ça reste un peu délicat parce que c'est quoi un 0, c'est quoi un 1, c'est quoi un 4, ça dépend de chacun.
Donc du coup, il vaut mieux peut-être plutôt expliciter l'échelle, ce qui est pas mal. Mais la réalité c'est que, en fait, finalement, tout critère émotionnel, si on peut le transformer en critère comportemental, c'est mieux. Et donc du coup, être plutôt transformé. Si quelqu'un est fan d'eux, probablement il en fait beaucoup, il en fait souvent, et donc vous repassez sur des critères de récence, de fréquence, etc. Ça vous permet d'être beaucoup plus précis. Si vous voulez m'arrêter ici pour poser des questions, c'est possible, parce que peut-être que c'est peut-être un peu abstrait pour certains. Bon, on viendra sur les questions là. Voilà, donc pour finir, là c'est des exemples sur deux questions, sur deux critères. En fait, il y a plein de choses. J'ai écrit un guide complet là-dessus, si vous voulez, je vous l'enverrai. Je vous l'enverrai aux organisateurs de Fresh Products qui le mettront quelque part. Je ne sais pas où, mais quelque part d'accessible, j'espère. Mais en tout cas, s'il y a un truc à retenir sur ce que c'est qu'un screener, c'est bon, c'est quelque chose qui vous permet de vérifier que vous recrutez les bonnes personnes par rapport à l'étude, la recherche du dateur que vous faites. Et qu'est-ce qui vous permet de vous dire que vous avez un bon screener ? Il faut qu'il soit neutre, il faut qu'il soit facile à remplir, il faut qu'il soit sans ambiguïté. Si vous cochez ces trois cases, a priori vous êtes good to go. Et donc le meilleur moyen de vérifier ça, c'est quand même de le tester en demandant à d'autres personnes de le remplir et en regardant l'insulte et en disant, oui là c'est bon, je suis sûre que si quelqu'un répond ça, c'est que c'est quelqu'un qui va m'apporter des réponses à ma recherche. Si quelqu'un ne répond pas à ça, c'est quelqu'un qui ne va pas m'apporter des réponses à ma recherche. Je revois ça à la prochaine. Je vous présente Thomas. Thomas, il était CPO d'une boîte qui s'appelle Miam, qui fait en marque blanche des fennelles d'achat pour du drive, en fait. Pour Carrefour, Leclerc, etc. Quand vous achetez sur drive, il y a des chances, je ne sais pas en fait qui sont leurs clients, mais il y a des chances que ça passe par eux. Donc Thomas, très sympa, veut faire de la recherche d'étudiateurs pour son produit. Il vient nous voir et nous dit, ok, moi je veux faire ce qu'on appelle du non modéré, c'est-à-dire des études asynchrones. J'envoie un lien à des gens. Ça peut être un questionnaire, ça peut être un mail, ça peut être un email. Ça peut être un truc où tu t'enregistres et à la fin, on récupère l'enregistrement, on le regarde et on en tire des conclusions. Je veux faire une étude en non modéré. Je fais, ok, très bien, classique. Je vais faire par LookBack. LookBack, c'est un outil de non modéré. Si vous ne connaissez pas, allez jeter un oeil, c'est assez sympa. Ça permet justement de gérer ce truc de, je crée des tas, je dis, va ici, viens là, clique là. Et puis vous regardez si les gens réussissent à le faire ou pas et ça les enregistre aussi en même temps. Donc encore une fois, LookBack, c'est assez classique, pas de souci. Après, il dit, et à la fin, je leur demande un take-home. Et au milieu, je leur mets un mail. Etc, etc, etc. Alors là, je lui dis, mais en fait, t'en ajoutes des tonnes. Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu veux faire ça ? En fait, tu veux que personne réponde. Parce qu'en fait, si tu demandes aux gens de passer sur trois outils différents, jamais ils vont répondre à tout ça. Et en fait, il me dit, mais en fait, c'est parce que je veux vraiment savoir ce qui se passe dans la tête du utilisateur. Donc j'ai vraiment peur que si jamais je ne fais pas ça, je vais rater des infos et en fait, je n'aurai pas les insights que je veux. Et du coup, je comprends qu'en fait, ce qu'il veut, ce n'est pas faire ça. En fait, ce qu'il veut, ce qui se passe, c'est qu'il a choisi la mauvaise méthode. Et du coup, il est obligé de mettre des pansements partout autour de la méthode pour réussir à faire ce qu'il veut, parce qu'en fait, sa méthode ne permet pas de faire ce qu'il veut. Donc moi, je lui propose plutôt de passer sur ce qu'on appelle des tests d'usabilité en modéré. Pas en synchrone, c'est-à-dire, il s'appelle et il voit un peu comment ils font et etc. Donc voilà, erreur numéro 3, choisir la mauvaise méthode. Mais alors du coup, comment est-ce qu'on fait pour choisir la bonne méthode de recherche utilisateur ? Parce qu'il y en a plein. Les méthodes de recherche... Alors, je pars sur un truc un peu plus théorique. Mais les méthodes de recherche utilisateur, elles peuvent se mettre sur deux axes. Un axe comportement et un axe attitude. Donc l'axe comportement, c'est ce que les gens, font et l'attitude, c'est ce que les gens disent. Bon, ça, c'est les termes académiques. L'attitude, c'est vraiment... L'attitude par rapport à quelque chose, c'est ce que j'en dis en fait. Ce n'est pas forcément physique, voilà. Et à côté, il y a un axe quali et un axe quanti. Donc ça, vous savez. Le quali, c'est en fait, c'est le pourquoi. Et le quanti, c'est le combien et quoi. Dans ce double axe, on met... On met toutes les méthodes de recherche utilisateur. Donc les méthodes de recherche utilisateur, j'en ai mis quelques-unes ici, mais... Je pense que vous en connaissez. Par exemple, les questionnaires, c'est très commun. On envoie des questionsnaires, des sondages partout. Faire des tests utilisateurs, je pense qu'aujourd'hui, quasiment tout le monde en fait. Donc c'est renvoyer des questions, faire des tests utilisateurs, faire des tests utilisateurs, faire des tests utilisateurs, quasiment tout le monde en fait. Donc c'est rencontrer quelqu'un, lui montrer son produit, lui demander d'interagir avec et de récupérer des feedbacks. Et en fait, comme c'est des axes comme ça, si quelque chose fait, par exemple, du quali et du comportemental très bien, eh bien, il ne fera pas de quali, de quanti. Attitude. Je me suis perdue. Mais vous voyez ce que je veux dire. L'AB test, vous n'allez pas me dire que vous allez faire de l'AB testing pour essayer de trouver des infos quali avec ce que les gens disent. Non, l'AB testing, c'est fait pour regarder ce que les gens font concrètement, mais vous ne saurez pas ce qu'il y a derrière dans leur tête quand ils le font. Donc vous allez peut-être avoir un énorme taux de drop sur une page, mais est-ce que c'est parce que la page est mal fichue ou est-ce qu'elle est tellement bien fichue que les gens, ils ont l'info immédiatement et ils partent. Voilà, c'est ça que vous ne saurez pas. Le questionnaire, c'est 100% du déclaratif. Les gens, vous leur envoyez, ils répondent. Est-ce qu'ils répondent au hasard ? Est-ce qu'ils répondent complètement... Ils n'ont pas le temps, ils répondent un peu vite, etc. Vous ne saurez pas, en fait. C'est déclaratif. Et alors, si je veux faire revenir sur mon exemple avec Thomas, lui, il voulait faire des tests utilisateurs non modérés. Or, le test utilisateur non modéré, c'est le fait d'enregistrer quelqu'un pendant qu'il manipule. C'est très bien pour faire un truc à mi-chemin entre du quali, du quanti, du comportement, de l'attitude, parce qu'en fait, ça fait un peu de tout. Ça enregistre, vous voyez ce que les gens font. Vous les entendez dire sur le coup, réagir sur le coup, vous avez un peu de tout. Mais par contre, vous n'avez pas tout à fond. C'est-à-dire que vous ne pouvez pas faire du vrai quanti avec, parce que si vous envoyez, vous se tapez 500 enregistrements d'une session non modérée, je vous jure, c'est pas drôle. Et vous ne pouvez pas faire du vrai quali avec, parce que vous n'êtes pas à côté pour lui demander, mais pourquoi tu as fait ça ? Genre, je te dis d'aller sur le check-out et tu es allé et parti sur la page de contact. Pourquoi ? Vous ne saurez pas, en fait. Et donc, du coup, c'est très bien pour comprendre si un parcours fonctionne, si une feature fonctionne, s'il y a des problèmes vraiment flagrants, s'il y a des points de friction. Mais par contre, comparé à ce qu'on appelle du modré, donc ce que vous pouvez faire en test visibilité où vous êtes assis à côté de la personne ou en visuel avec la personne, avec un partage d'écran, là, vous l'observez manipulé, vous pouvez l'arrêter à tout moment et demander pourquoi tu as fait ci, qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête, etc. Par contre, ça prend beaucoup plus de temps, donc vous pourrez en faire beaucoup moins. Et donc, vous ne pourrez jamais être sur du quanti. Et voilà. Donc, c'est bien pour répondre à des questions comme pourquoi ça ne fonctionne pas, comment est-ce que c'est utilisé, à quoi les gens pensent, quel est leur ressenti quand ils l'utilisent. C'est très bien pour ça. Ce ne sera pas top pour le reste. Voilà. Donc ça, c'était un peu qu'est-ce qui se passe quand on choisit mal, ça m'étonne. Dans ce cas-ci, je l'ai attrapé avant, donc je lui ai conseillé de faire autre chose et il l'a fait. D'ailleurs, au milieu, il m'a dit, j'ai un peu triché, j'étais à un de faire ce que j'avais prévu à la base, c'est-à-dire d'aller sur le look back, etc. Ouais, t'as raison en fait. Heureusement que je ne l'ai pas fait avec tout le monde parce que ça n'aurait pas marché. Donc voilà. On va passer au What. Et pour le What, je vous donne le cas de Neyla et Kieran qui sont consultants en product, avec qui on avait fait une session de recrutement assez complexe sur une cible de personnes qui travaillent dans la finance. Et ils commençaient les interviews la semaine prochaine et du coup, ils m'avaient demandé de voir si leur guide d'entretien était cohérent en fait par rapport à ce qu'ils voulaient apprendre. Donc moi, je le lis et je leur dis que ben en fait, non, vous ne posez pas ces questions, vous n'allez pas vous en sortir si vous posez ces questions. Alors pourquoi ? Parce que leur guide d'entretien, c'était grosso modo ça, des questions de projection, donc des questions qui se rapportent à des situations de comportement idéaux, genre qu'est-ce que vous imagineriez si machin machin, donc c'est vraiment beaucoup de... c'est de la conjonction je crois, de la conjecture pardon, et demandent des solutions directement. Qu'est-ce qu'il faudrait qu'on fasse pour que vous achetiez notre produit ? Dites donc, ça serait bien que vous nous disiez et puis combien on doit le pricer aussi ? Ça serait bien de savoir ça. Sauf qu'en fait, ça, ça ne marche pas. Ça, c'est poser les mauvaises questions aux utilisateurs parce qu'en fait, c'est demander à des gens de se projeter dans des conditions idéales qui ne sont pas du tout leur vrai contexte. Demandez-vous le nombre de fois où vous vous êtes dit ah ouais, mes prochaines vacances, je vais aller en Nouvelle-Zélande, ça va être trop bien. Et en réalité, les prochaines vacances, vous les faites, pépère, sur la plage, sur l'Atlantique ou en Côte d'Azur parce que je ne sais pas, en fait, d'autres potes y allaient, donc c'était l'occasion de passer du temps avec eux ou c'était moins cher ou je ne sais pas. En fait, demandez aux gens de se projeter pour un truc idéal et de les construire un outil à partir de ça. C'est un peu casse-gueule parce qu'en fait, ce n'est pas vraiment, il n'y a rien qui dit qu'ils vont vraiment faire ce qu'ils ont dit qu'ils allaient faire. Du coup, qu'est-ce qu'on a fait ? On a pris leur guide d'entretien d'origine et on est passé sur une version où au lieu de se tourner vers le futur, on a plus regardé leurs comportements existants.
Donc on a creusé les expériences passées, du genre, en fait, ils voulaient savoir s'ils étaient prêts à payer pour une solution de paiement. En fait, on est allé demander quel type de solution de paiement ils ont déjà, pourquoi ça, qu'est-ce qu'ils ont essayé avant, qu'est-ce qu'ils ont fait qu'ils ont changé, etc. Parce que ça, ça va être du vrai contexte d'utilisateur, en fait. Ça va être, on va voir les vraies contraintes de l'entreprise, on va voir les vraies contraintes de technique, etc. Et pas des trucs imagés et un peu idéaux dans la tête. Donc on était sur l'erreur 4, qui était le fait de poser les mauvaises questions. On arrive à la dernière erreur. Je n'ai pas du tout regardé le temps, j'espère qu'on est bon. La dernière erreur, Laura et Antoine, ils sont designers industriels, donc pas designers d'interface. Eux, c'est hyper intéressant, ils construisent des intérieurs de trains. Hyper fun. Et on recrute pour eux dans différentes villes où ils vont construire des trains, ils veulent comprendre le réseau de transports en commun local pour pouvoir s'adapter aux différentes frictions des gens, etc. Sur place. Et pour Laura et Antoine, j'avais proposé de faire certains entretiens avec eux pour pouvoir les challenger sur leur façon de faire. Comme ce n'était pas du tout leur métier à l'origine de faire de la recherche d'acteurs, j'étais là pour les aider. Du coup, on avait créé un guide de terrain ensemble. On avait travaillé toute cette histoire de creuser le comportement, etc. Donc, ils étaient fin prêts, tout parfait, tout nickel. Et là, je suis assise à côté de Laura qui pose une question. La personne lui répond que c'est compliqué, elle ne le fait pas vraiment. Et moi, j'ai envie de dire, mais pourquoi tu ne le fais pas vraiment ? C'est hyper intéressant, qu'est-ce qui fait que tu voulais éviter le métro à New York, etc. Et Laura se dit, ce n'est pas dans mon guide de terrain, donc je passe à la question d'après. Ok, bon, un peu dommage. Antoine me dit, vous avez parlé d'avoir utilisé le métro d'une autre ville. Comment vous faisiez pour vous repérer ? Là, la personne réfléchit. Et Antoine me dit, par exemple, est-ce que vous aviez une app ? Est-ce que vous utilisez un plan ? Et tout de suite, elle répond, non, je n'utilise pas d'app, je n'ai pas d'app, je n'ai jamais utilisé d'app, etc. Et en fait, une fois qu'il avait commencé à combler le silence en disant, mais par exemple, est-ce que machin, c'était fini. Elle était partie sur, est-ce que j'utilise une app ou pas ? Ce n'était plus du tout concrètement comment est-ce qu'elle s'était repérée dans le métro. C'était, non, moi par rapport aux apps qu'ils repèrent, je ne les utilise pas, etc. Et c'est dommage parce qu'en fait, on perd plein d'informations. Voilà, donc cette erreur 5, c'est une erreur d'exécution. Concrètement, on peut avoir tout préparé en amont, mais au moment de rencontrer quelqu'un, donc là, c'est vraiment axé test utilisateur et interview, ce n'est pas valable pour tout ce qui est sondage, etc. Mais dans des cas où vous allez rencontrer l'utilisateur, c'est facile de se dire... Enfin, il y a deux cas. Il y a, c'est une discussion, donc je laisse tout de côté, mais en fait, du coup, à la fin, on a oublié les questions importantes, on oublie de les poser. Et il y a le côté, c'est une interview, donc j'ai un guide d'entretien, donc je dois poser ma question 1, après je dois poser ma question 2, et puis à la fin, il faut que je pose jusqu'à ma question 10. Et en fait, on perd tout le flot naturel d'une exécution, ça rend le truc très froid, très difficile à... Enfin, c'est difficile, en fait, de mettre à l'aise la personne en face. Donc, quelques tips pour éviter ça. Bon, premier point, du coup, ce que je disais, mettre à l'aise, hyper important. Il faut faire des phrases d'accueil, il faut demander comment est-ce que les personnes vont, qu'est-ce qu'elles font dans la vie. Ça permet, en fait, comme on est des inconnus qui se rencontreront d'un sujet qui peut être un peu pointu, notamment, c'est vrai si vous faites des études B2B, commencer directement. Moi, j'ai eu ça, un de mes clients qui commence, il fait bonjour, merci d'être venu. Question 1, c'est quoi votre... Je ne sais plus quoi. Wow, la personne, elle n'a même pas eu le temps de s'installer, elle ne sait pas vraiment ce que tu lui veux. Enfin, elle accepte de t'aider, c'est vraiment du volontariat, du bénévolat, je suis là pour t'aider. Mais explique-moi un peu ce que tu vas faire, ce que je vais te dire, etc. Donc, c'est compliqué d'y aller hop, direct, comme un bélier. Mettre à l'aise les gens, c'est important. Du coup, il faut prévoir du temps pour ça. Il faut prévoir 5 minutes pour mettre à l'aise les gens, les accueillir convenablement, etc. Rester naturel. Donc, c'est ce que je disais, le côté un peu scolaire de j'ai un guide d'entretien, j'ai décidé que je voulais poser 14 questions, je vais les poser, question 1, blablabla, question 2, blablabla. C'est important de, à la fois, garder en tête ce qu'on veut apprendre à travers cet entretien. Donc, du coup, être capable de se dire là, il a dit quelque chose d'intéressant, il faut que je revienne dessus. Ça, cette partie n'est pas très intéressante, j'aimerais bien qu'on passe vite à la suivante. Donc, se le dire à l'intérieur. Mais en même temps, être capable d'être flexible et de dire, là, on est en train de sauter de la question 1 à la question 12, mais c'est le flow de la discussion, donc vas-y, go with the flow. Ce n'est pas grave, il n'y a pas mort d'homme. Et je reviendrai sur mes autres questions à un autre moment. Et de faire ça naturellement. Et ça passe par des phrases aussi de bon, merci, c'était hyper intéressant cette partie-là. Il y a un truc sur lequel je voulais revenir. Et voilà, ce n'est pas grave. Mais des fois, on a peur un peu de faire ça, on veut suivre les trucs vraiment strictement. Le point d'après, c'est de ne pas avoir peur du silence. Alors, c'était l'exemple que j'ai donné. En fait, c'est normal, quand on fait un test visateur, on ne pose pas des questions habituelles. Ce n'est pas une question normale où vous êtes assis à un bar, et puis vous voyez que la personne hésite pour choisir son repas. Mais pourquoi tu hésites ? Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Qu'est-ce qui te bloque dans ce menu ? Non, en fait. Et en fait, nous, c'est ce qu'on pose, en fait, comme vraie question en test visateur ou en interview. Mais qu'est-ce qui te passe par la tête ? Et c'est difficile pour un être humain de réussir à verbaliser ça, en fait. Du coup, il faut lui laisser le temps de réfléchir, il faut lui laisser le temps de verbaliser, en fait, ses émotions, ce qui le bloque, etc. Et pour ça, il faut laisser le temps. Or, si vous ne laissez pas le temps, donc naturellement, en tant qu'être humain, on va essayer de combler le silence, vous coupez, en fait, la personne dans sa réflexion, vous la biaisez immédiatement. Parce que le plus souvent, quand on ne sait pas quoi dire, on va dire, mais par exemple, qu'est-ce que tu as mangé au petit-déj ? Je ne sais pas, des œufs ou des pancakes ou des céréales ? Ben oui, mais en fait, un petit-déj, ce n'est pas juste ces trois éléments, il peut y avoir un million de trucs. Et tout de suite, on bloque les gens sur une notion d'un petit-déj, par exemple sucré ou je ne sais pas, ce qui est hyper dommage. Donc voilà, prenez votre temps, laissez le silence faire, surtout que comme on veut naturellement combler le silence, ben en fait, votre interlocuteur aussi voudra combler le silence, donc c'est tout bénafourbe. Et dernier point, c'est comment est-ce qu'on fait pour creuser son biaisé ? Quand quelque chose dit quelque chose d'intéressant, vous avez envie d'en savoir plus, c'est facile d'essayer de dire, oui, alors est-ce que vous avez fait comme ça ? Et en proposant une réponse, et quand on propose une réponse, on ferme la porte à d'autres potentielles réponses aussi. Donc en fait, il faut rester ouvert, creuser avec des questions. Et typiquement, toujours répondre à une question par une question. Parce que ça arrive fréquemment, notamment si c'est un test suicidaire, vous avez voulu leur montrer une feature, et ils vous font, c'est ça que je dois faire ? Je dois cliquer là ? Vous ne pouvez jamais répondre, oui, c'est là, ou non, c'est pas là, parce qu'en fait, ce qu'ils voulaient savoir, c'est pourquoi est-ce qu'ils hésitent, qu'est-ce qui fait que ce n'est pas clair, etc. À ton avis, où est-ce que tu devrais cliquer, pourquoi tu me poses la question, des choses qui permettent d'aller plus loin dans la psyché des gens. Je pourrais encore parler mille ans de tous ces sujets-là, mais le temps étant limité, je préfère m'arrêter ici. On a fini de parler de l'erreur numéro 5. C'est la fin. Quelques petits points juste pour vous rappeler un peu de ce qui s'est dit en début. Important de savoir pourquoi vous faites votre recherche créateur. Qu'est-ce que vous cherchez à apprendre ? Si vous n'avez pas ça, vous pouvez faire tout ce que vous voulez derrière. En fait, vous n'apprendrez rien. Vous apprendrez des choses, mais ce sera peut-être ou ce sera assez superficiel et vous n'en ferez pas grand-chose. Bien définir avec qui vous faites la recherche créateur, parce que si vous ne définissez pas les caractéristiques des personnes, vous n'aurez pas de retour pertinent, parce que vous allez taper à côté. Choisissez une méthode qui est adaptée à ce que vous voulez apprendre. Si vous voulez apprendre du comportement des gens, peut-être que c'est plus intéressant de faire un truc comportemental. Si vous voulez apprendre dans quelle mesure un problème est étendu, c'est peut-être mieux de faire du quantitatif avec des analytics. Si vous voulez plutôt comprendre comment votre marque se démarque par rapport à un autre, alors du coup, quelque chose d'assez quali où vous allez en profondeur pour comprendre concrètement comment les gens raccordent des adjectifs à votre marque. C'est vraiment ça, c'est important de choisir la bonne méthode, sinon vous n'allez pas avoir les bonnes réponses. Assurez-vous quand vous définissez les bonnes personnes, de mettre en place une structure qui vous permet de vous assurer que ce sont les bonnes personnes. Donc moi, je propose un screener, après il y a d'autres façons de faire, mais le screener, c'est quand même bien. Creusez surtout les expériences passées. Pas trop s'intéresser à ce que les gens veulent faire, peuvent faire, plus tard, parce qu'en fait, c'est gentil, ils essaient de vous répondre, mais en fait, ça ne veut rien dire, notamment sur tout ce qui est pressing, etc. Et en dernier, pendant l'entretien, assurez-vous de poser les bonnes questions et de le faire de façon assez large, question ouverte, sans biaiser, creusée quand il faut rebondir. C'est tout pour moi. Est-ce qu'il y avait des questions ? La première, elle est toujours timide. Non, je n'ai plus quelqu'un. Oui ? Attends, je te passe ça pour l'enregistrement.
C'est peut-être naïf comme question, mais comment tu trouves les utilisateurs que tu veux interroger ? C'est une très bonne question. Alors là, ça part vraiment de, un peu, qu'est-ce qui est accessible pour toi, quel est ton budget, et qui sont les bonnes personnes pour ton étude. Généralement, moi ce que je conseille, c'est déjà de commencer par voir à quel point vous êtes capables de taper dans votre base d'utilisateurs existantes, si vous en avez une. Parce que c'est des gens, quand vous allez les contacter, il y aura quand même plus de chances. Ils savent qui vous êtes, ça ne sort pas de nulle part, etc. C'est moins difficile qu'un cold reach out. Après, ce qu'il faut comprendre, c'est que quelle que soit la source de gens sur qui vous allez taper, vous allez avoir des biais différents. C'est normal, c'est inévitable, c'est ce qu'on appelle le biais de sélection, et toute méthode aura ses problèmes. Mais du coup, chez vos propres utilisateurs, ça sera plus simple. Après, déjà, il faut que vous ayez les droits d'un point de vue RGPD, et ensuite, potentiellement, vous allez attirer plus des gens qui vous aiment vraiment beaucoup, et donc avoir plus de mal à récupérer l'avis de personnes qui ont noté négativement. Mais un avantage, c'est que si vous avez vraiment accès à votre base d'utilisateurs, vous avez accès aussi aux données qui vont avec. C'est-à-dire que si vous cherchez des gens, d'un point de vue comportemental, ce que vous voulez, c'est des gens qui, par exemple, utilisent beaucoup telle feature, mais jamais telle autre, alors qu'elles sont censées travailler ensemble, en fait, normalement, vous avez cette donnée. C'est plus facile pour vous de taper directement sur les bonnes personnes. Typiquement, l'étape du screener n'est potentiellement même pas nécessaire à ce moment-là. Ensuite, vous pouvez taper plus loin. Au lieu d'auder à vos propres utilisateurs, tapez plutôt dans les communautés de gens similaires à vos utilisateurs. Donc, les gens qui vous suivent sur les réseaux sociaux, qui ne sont peut-être pas vos utilisateurs parce qu'ils vous suivent, mais ils ne sont pas clients. Ou voir dans des communautés de product. Enfin, par exemple, nous, dans le cas, si on veut chercher des gens de product, on irait sur French Product, etc. Donc, ce n'est pas mal. La troisième façon de faire, c'est de faire des campagnes de démarchage, un peu comme si on démarchait vraiment des gens. Quelles sont vos stratégies sales et marketing ? Et utilisez les mêmes stratégies pour la recherche du secteur. Souvent, le faire en compagnie du sales et du marketing. La quatrième source que je trouve très riche, c'est tout ce qui est justement sales et customer success. C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont constamment en contact de vos utilisateurs et de vos prospects. Donc, faites-en vos alliés. Demandez à être présent en call sales. Demandez à faire du go and see sur du customer success. Il y a plein de rituels que vous pouvez mettre en place. Ça peut être très informel, ça peut être très formel. Je pourrais encore en parler des heures, mais il y a plein de choses qui peuvent se faire. Et l'important, c'est vraiment d'avoir des alliés dans les départements commerciaux et au service client. Et puis après, le dernier, si c'est vraiment très compliqué, si vous n'avez pas le temps, si vous avez le budget, c'est de passer par des panels ou des plateformes. Donc, Tandems, par exemple, ou d'autres. Voilà. J'ai une question ici. Oui, bonsoir. Merci pour votre présentation. Je voulais savoir s'il y avait des outils que vous recommandiez pour faire ce genre de recherche, en fait, en particulier ? C'est-à-dire sur quel moment ? Pour, par exemple, enregistrer ce genre de choses ? Tout le processus de questions et comment, après, visualiser ça ? Est-ce que vous utilisez des outils no code ? Alors, j'ai découpé les outils en trois types, on va dire. Il y a les outils de logistique, il y a les outils de testing qui sont vraiment le support de test. Et on va dire les outils d'analytics derrière. Sur les outils de logistique, il y a beaucoup de gens qui font du no code, qui passent par du Rtable, du Calendly, voilà. Vous pouvez utiliser un outil tout en un comme Tandems ou comme d'autres. Mais, en tout cas, l'idée, c'est de, à la fois, regrouper un endroit où vous avez un questionnaire, un screening que vous pouvez utiliser pour faire du reach out, un moyen de sourcer et un moyen de prévoir des rendez-vous, voilà. Donc, ces éléments-là. Les outils de testing, ça dépend de la méthode que vous voulez faire. Donc, tout à l'heure, j'en ai mentionné quelques-uns. J'ai mentionné LookBack à un moment. Donc, LookBack, c'est un outil de testing, ce qu'on appelle non modéré, donc asynchrone, qui fonctionne sur ordinateur, sur mobile, etc. Le principal défaut de LookBack, c'est que ce n'est pas très bien optimisé. Donc, des fois, ça plante, ça devient très, ça lag. Notamment, si vous êtes sur des protos, Figma, ça peut très vite laguer, vraiment beaucoup. Il y a d'autres outils similaires à LookBack, comme Loop11, etc., qui font les choses aussi. Mais commencez par regarder LookBack, moi je dirais, parce que c'est, je pense, probablement le meilleur dans le tas. Après, vous avez des outils beaucoup plus onéreux, comme UserTesting ou TestAPIC, qui font ça, plus la partie logistique en amont. Donc, ils gèrent les deux ensemble. Après, c'est très onéreux, pour le coup, l'abonnement annuel est très cher. Mais au moins, ça fait les deux en même temps. Et après, vous avez des outils beaucoup plus lightweight, comme Maze, qui vous permettent de mettre en ligne un proto, et de tester facilement en envoyant un lien, en disant, venez tester mon prototype Maze. Et en fait, à la fin, ce que vous récupérez, c'est des hitmaps de où est-ce que les gens les ont cliqués, etc. Donc, c'est très sympa pour savoir si les gens se perdent dans vos parcours, parce qu'en fait, ils ont cliqué là, puis là, puis là, alors que vous, vous voulez juste qu'ils fassent ça. Ce genre de choses. Voilà. Et après, pour tout ce qui est interview, pour l'instant, moi, je resterai sur du Zoom ou du Google Meet. En fait, ça fait très bien le travail, tout le monde sait l'utiliser, il n'y a pas besoin d'installer un truc en plus. Donc, voilà. Et en dernier, sur les outils d'analytics, ça va être surtout, moi, ce que je recommande, c'est des outils de répositories. Donc, c'est ce qu'on appelle des répositoires de recherche. C'est un endroit où on vient importer tous les résultats de sa recherche pour facilement, derrière, analyser. Principalement, ils font de l'analyse sur du texte, c'est-à-dire, vous importez, par exemple, vous avez fait cinq entretiens, vous avez tout écrit, et maintenant, il faut en tirer des choses, il faut en tirer des patterns, et c'est compliqué à faire. Donc, du coup, vous importez tout dans, par exemple, Dovetail, il y a encore Aurelius ou Condens qui font ça. Donc, par exemple, sur Dovetail, vous importez tout, vous surlignez des choses, et vous dites, ben ça, ce que cette personne vient de dire, c'est un commentaire positif qui parle de ça. Ce commentaire-ci, c'est un négatif, ça parle de ça. Et à la fin, Dovetail vous dit, ben, vous avez tant de commentaires positifs, tant de commentaires négatifs, et vous pouvez croiser des données, etc. Donc, c'est pas mal, et il me semble que ça fait aussi de la retranscription audio. Donc, si vous enregistrez vos tests, vous pouvez importer, vous l'écrivez, et ensuite, vous pouvez faire vos analyses. Et je ne sais pas si ça fait le quanti, c'est-à-dire, je ne sais pas si vous pouvez importer, par exemple, les résultats d'Untieform ou d'un Google Sheet. Ça, j'avoue, je ne sais pas trop. Voilà. Je ne sais pas si ça a répondu à votre question. Bonjour, merci pour la présentation. J'avais un peu deux questions en une. Vous m'entendez bien ? Oui. J'ai parlé à un CPO hier, d'un produit qui fait une grosse audience, qui me disait qu'il ne fait jamais d'interview utilisateur, qu'il n'a jamais rien demandé. Du coup, quand tu présentais ton graphe, c'est-à-dire que tout le bas du graphe, il choisit de complètement l'ignorer. Je voulais avoir ton avis sur ce postulat. Je pense que c'est peut-être un peu radical. Et plus généralement, qu'est-ce que tu recommandes de mettre comme énergie sur le test utilisateur, principalement en phase de run du produit, c'est-à-dire après l'avoir construit, après avoir posé les fondations ? Je vais commencer par la première question. Ça, c'est vraiment mon avis personnel. Je trouve qu'on vit un peu dans la dictature de la data. Ça ne m'étonne pas qu'il y ait des gens qui ne veulent pas faire de quali. Mais quand on ne fait pas de quali, c'est ce que je montrais sur mon graphe tout à l'heure, faire que de la data, c'est ne s'intéresser qu'au quoi. Et c'est quand même mettre de côté le pourquoi. Et en fait, vraiment pouvoir se mettre dans la tête des utilisateurs à travers du quali, c'est hyper intéressant. Ça permet de créer de l'empathie. Ça permet de faire que votre utilisateur, ce n'est pas juste un chiffre en fait, ou en identifiant dans une base de données. C'est une personne humaine qui a des problèmes, peut-être ses enfants sont malades, je ne sais pas. Avoir ces petits moments d'histoire, de fenêtres sur la vie de vos utilisateurs, pour moi, c'est essentiel si on veut rester un produit, si on veut être un produit vraiment user-centric. On ne peut pas être user-centric si on n'a pas un minimum de notion d'empathie ou d'humain dans la conception du produit. Et donc, se couper 100% de l'interview, etc., c'est un choix que je comprends d'un point de vue du temps que ça prend, du budget, des ressources que ça demande. De la logistique que ça demande aussi. Mais c'est un choix que je trouve dommage, parce que ça peut vraiment mettre des œillères à une équipe produit dont l'objectif est uniquement d'améliorer un KPI et qui ne va pas se rendre compte potentiellement qu'elle n'améliore pas de la bonne façon, par exemple. Voilà, ça c'est pour la première partie. Après, c'est vrai, je suis d'accord que, comme je disais, c'est compréhensible de se dire « Oui, mais le QALY, ça prend du temps. Tu te rends compte, en 5 secondes d'analytics, j'ai des données agrégées de 10 000 personnes, alors qu'il me faut 5 jours pour rencontrer 5 pauvres personnes. Et derrière, encore 5 jours pour analyser quoi que ce soit. Et à la fin, juste pour te dire « Oui, mais c'est la vie de 5 personnes. Qu'est-ce qu'on en fait ? » Cette partie-là, je comprends.
En run, j'aurais tendance à proposer deux trucs. Par exemple, chez l'ex Head of Weeks de Evaneos, c'est très intéressant, lui ce qu'il disait c'est en fait j'ai pas besoin en cours de sprint que on fasse de la recherche genre avec un, ce que je disais, un Y, un t-dra. Moi ce que je veux c'est que mes équipes produits ne passent pas une semaine sans avoir parlé avec quelqu'un en vrai. Donc lui ce qu'il voulait faire c'était toutes les semaines avoir deux personnes qui viennent à Evaneos, qui sont des utilisateurs d'Evaneos, pour parler avec eux, pour discuter de leurs dernières expériences, de voyages, ce qu'ils ont en tête, etc. Parce que en fait pour lui, c'était avant le Covid, pour lui c'était essentiel pour créer cette empathie. Et tu t'esses de trois petits trucs etc, mais en fait tu n'utilises pas ces résultats-là pour améliorer ton produit, tu utilises ces résultats-là pour améliorer ta vision générale en fait de l'utilisateur final. C'est une façon de faire vivre des personnes, etc. Donc ça c'est un truc intéressant, une sorte de discovery, continuous discovery, avec pas un objectif de j'apprends quelque chose de spécifique, mais plus un objectif de je crée du lien. Un autre truc qui peut être intéressant pour jauger un peu de si maintenant en run on a besoin de quelque chose de... où on met beaucoup de ressources ou pas, c'est de se dire c'est quoi le why en fait ? Est-ce que ce que je veux c'est juste me rassurer que ça fonctionne ? Dans quel cas, il n'y a pas besoin d'aller très loin, on fait deux trois tests, on regarde, il n'y a pas de gros trucs, warning, etc. Voilà, c'est une question de criticité, de confiance et de criticité. Si on n'a pas confiance et que c'est critique, et bien il faut mettre de l'effort, si on a confiance c'est pas critique, on peut ne pas en faire. Si on n'a pas confiance mais c'est pas très critique, on peut en faire un peu. Voilà, ce serait ça mon conseil. Il y avait une question, oui là. Bonsoir, merci beaucoup pour la présentation. J'avais une question concernant du coup les entretiens utilisateurs, surtout quand on est seul parfois, pour un peu des bonnes pratiques, des métaux d'eau, pour enregistrer, enfin plutôt pour prendre ses notes parce que parfois c'est pas facile notamment quand on a des clients, enfin par exemple on est avec un client au téléphone, du coup on ne peut pas poser son téléphone pour enregistrer l'appel ou quoi. Et je ne sais pas si vous avez des astuces pour, on va dire, noter correctement les verbatims ou bien synthétiser ces informations. Dans l'idéal, si tu peux pas, enfin dans l'idéal enregistrer c'est bien. Après enregistrer, moi même quand j'enregistre je prends des notes à côté parce qu'en fait l'enregistrement me permet de revoir l'entièreté du truc et d'être exacte dans mon verbatim. Mais prendre des notes ça me permet de me dire à ce moment-là il a dit un truc intéressant, je peux directement jumper à ce moment-là, ou me dire en fait il faut que je revienne sur ce sujet-là pour comprendre ce qu'il s'est passé. Il faut que je revienne sur ce sujet-là pour creuser. Ou encore dire les grands trucs qu'ils ont ressortis à chaud de ce qu'il m'a dit, c'est ça et ça et ça, et j'aimerais bien creuser ça plus avec d'autres personnes par exemple. Donc je fais les deux. Si tu ne peux pas enregistrer, c'est bien de le faire à deux. Dans tous les cas c'est bien de le faire à deux, mais moi typiquement dans Tandems je suis toute seule pour faire mes entretiens. Je ne peux pas tout le temps demander à quelqu'un de l'équipe de venir m'aider, sinon ils ne feront plus que ça. Du coup oui, des fois on n'a pas le choix, on est tout seul. Mais si on peut demander à quelqu'un de l'aide, de venir, ne serait-ce que pour prendre 2-3 notes avec soi, ou pour débriefer à la fin. Avoir quelqu'un qui dit ok, toi qu'est-ce que tu en as pensé ? Moi j'ai l'impression qu'il y a ça qui ressort, et avoir un avis, un second avis c'est bien. Et dernier point, surtout si on est seul, c'est important de relire et de cliner ses notes juste après l'entretien. Pour ne pas que ça soit dans trop longtemps, sinon c'est l'enfer. Tu clines un coup l'entretien, du coup si tu enchaînes, tu mets un peu de décalage pour avoir le temps de faire ça. Ça permet d'ancrer les éléments dans ta tête, et de moins être en mode perdu dans tes notes. Attends, qui m'avait dit ça déjà ? J'étais sûre de l'avoir noté. Une dernière question peut-être ? Bonsoir, merci beaucoup pour cette brillante présentation. J'avais une question, je voulais savoir si la plupart de tes clients étaient focalisés sur le QALY ? Est-ce qu'il y en a beaucoup qui font du QANTY, qui valident par le QANTY ce qu'ils vont trouver dans le QALY ? Il y a un biais clairement dans ce qu'on fait chez Tandem, c'est qu'aujourd'hui on ne peut pas encore faire de QANTY à travers Tandem. Tous mes clients font du QALY, c'est inévitable, sinon je ne peux pas les facturer. Après, ce que je remarque, c'est qu'il y a quand même beaucoup de gens qui font du QALY mais qui voudraient faire du QANTY à côté. Mais après, le QALY-QANTY c'est une boucle, c'est-à-dire qu'on utilise du QALY pour vérifier ce qui s'est dit dans le QANTY, mais on utilise du QANTY pour vérifier que ce qui s'est dit dans le QALY est bien quantifiable. C'est deux axes, mais c'est complémentaire. Moi, dans mes clients, je n'ai peu de visibilité sur ce qu'ils font sur le QANTY parce qu'encore une fois, je ne leur vends rien sur le QANTY. Mais des fois, ils viennent quand même me poser la question. Alors du coup, si je devais faire un QANTY, comment je le ferais ? Je sens que c'est quand même assez lié. Et puis de toute façon, ça c'est plus mon avis aussi personnel, mais j'ai vraiment l'impression qu'aujourd'hui, quand on fait du QALY, c'est qu'on fait déjà du QANTY quelque part. Si on n'a pas le QANTY, c'est assez rare qu'on va tout de suite aller s'intéresser au QALY. Après, ça dépend des gens. Moi, j'ai toujours été quelqu'un beaucoup plus QALY que QANTY, par exemple. Donc, j'ai toujours plus naturellement été sur du QALY. Mais à l'échelle d'une boîte, le plus souvent, la culture, elle va être sur d'abord quantifier et ensuite qualifier. Encore une fois, ce qui se comprend. Il y a une dernière question ou on part direct à l'apéro ? Vas-y, la dernière. Il peut y en avoir deux. Bonjour, merci pour la présentation, très cool. Moi, je viens plutôt du B2C avec des gros extrêmes en typologie de user, t'en parlais tout à l'heure. Et par expérience, je trouve que les hardcore users sont très compliqués à interviewer. Donc, je ne sais pas si tu avais des feedbacks parce qu'en fait, tout est biaisé. Ils aiment à la fois l'histoire, le produit, la team. Et donc, en fait, on ne sait pas quoi faire avec ce qu'ils racontent parce que le prix, il faut dire, c'est OK si tu veux. Est-ce qu'il faut les adresser finalement ? Et à l'autre inverse, ceux qui n'activent jamais, donc on a le QANTY de la déperdition, mais c'est impossible quasiment de, en tout cas, je n'ai pas trouvé encore comment, de discuter avec eux et d'avoir du QALY pour comprendre, est-ce qu'il y a quelque chose qu'ils n'ont pas. Est-ce qu'ils ont mal compris le produit ou est-ce que finalement, ils ont oublié ? Sur ces deux extrêmes, je serais preneur de... Alors, c'est très difficile, effectivement. Tu as raison sur les deux. Il y en a un, tu vas réussir à leur parler, mais en fait, ils vont te dire tout ce que tu veux. Parce qu'ils sont trop contents de ton produit. En fait, ça dépend de ce que tu cherches à apprendre. C'est-à-dire que si ton objectif, par exemple, c'est de tester une nouvelle... Moi, ce genre de personnes, je leur demanderais uniquement de tester des nouvelles features. Je ne ferais pas trop de discovery avec eux. Parce qu'effectivement, la discovery, ce serait trop... Ou je leur parlerais vraiment d'avant qu'ils apprennent, qu'ils découvrent ton produit. Qu'est-ce qui fait qu'ils ont switché et qu'ils sont maintenant trop heureux ? Mais je n'essaierai pas de construire sur des interviews avec eux. Par contre, en testuator, ça peut être intéressant parce que c'est souvent des power users. Et donc du coup, si eux, ils n'arrivent pas à faire un truc, alors personne ne va y arriver. Ou tu vois sur des features un peu complètes que tu vas sortir et que tu veux vraiment t'assurer que tes utilisateurs existants, eux, vont y arriver. Comme ça, tu peux te concentrer sur faire tu vois, emborder tes nouveaux ou tes utilisateurs nouveaux, tes utilisateurs un peu moins convaincus. Comme ça, tu sais qu'eux, ils vont se débrouiller, voire même, ils vont peut-être devenir tes ambassadeurs parce qu'ils vont te dire, regardez, c'est trop bien, j'ai fait ça. Je ne sais pas si ça dépend l'ambit aussi. Tu peux peut-être avoir du user-generated content. Tu peux peut-être avoir des posts sur les réseaux sociaux. Enfin, tu vois, ce genre de choses peut être intéressant. Au-delà de ça, si c'est pour leur demander leur avis sur le produit, vraiment, si tu es un testuateur, probablement, ils vont te dire, ah, ça c'est trop bien, etc. Ah non, ça, je n'avais pas compris. Mais en fait, tu as raison, c'est comme ça qu'il faut faire, c'est trop bien. En fait, tout ça là, tu le laisses de côté. Tu regardes juste le fait que là, il a réussi. Là, il n'a pas réussi. Là, il a pris du temps. Là, il a confondu avec autre chose, etc. Tu restes vraiment sur le factuel et tu mets de côté ce qu'ils disent. Sur les utilisateurs qui ont churné, ça, c'est vrai que c'est difficile. Moi, ce que je conseillerais, si vous faites du reach-out à ces gens-là, c'est de proposer une incentive quand même. C'est de leur proposer une forme de rémunération. Donc, je ne sais pas, des chèques à dos, etc. Voire de demander de passer par du recrutement extérieur, mais sur fichier client. C'est-à-dire, vous sortez votre base de fichiers, mais vous demandez à quelqu'un d'autre de les contacter. Comme ça, ce n'est pas votre marque qui apparaît dessus. Et donc, du coup, il y a un peu... Si ils vous ont quitté parce qu'ils vous détestent, vous aurez moins de problématiques. Ils ne vont pas faire un mail, deux, là, j'efface. Après, c'est sûr, vous aurez beaucoup moins de gens qui répondront que dans l'autre sens. Mais vous aurez un peu plus de chance en faisant comme ça qu'en juste en disant, vous êtes parti, dites-nous pourquoi. Parce que c'est vrai que les gens n'auront pas forcément envie de passer ce temps-là avec vous.
Surtout en B2C, je pense. Elle est la dernière. Désolé. Oui, du coup, moi j'avais une question, en fait, pour rebondir sur un de tes points. Ouais. Nous, en fait, on est une solution B2B, par exemple, on fait beaucoup de quanti, et on fait aussi du quali. Sauf que, en fait, parfois, on a des détracteurs en interne qui peuvent nous faire, en fait, un retour quand on fait du quali. Quand on fait, par exemple, 15 interviews, qui vont dire, bah, en fait, c'est pas assez... Comment vous pouvez baser vos réflexions sur 15 retours ? C'est, en fait, un peu l'argument que tu avais donné. Je voulais savoir si tu avais des pistes de réponse, comment... Parce qu'en fait, c'est quand même compliqué, je les comprends, parfois, de crédibiliser le fait de dire qu'on peut baser des idées sur que 15 personnes, par exemple. Et, en fait, est-ce que tu as des arguments pour crédibiliser le quali en interne ? Ouais, je vois tout à fait. Alors, vrai problème. Le premier point, si vous avez du quanti, alors mettez en face du quanti votre quali. C'est-à-dire, l'idée, c'est pas de te dire, 15 personnes m'ont dit ça, donc c'est ça le problème. L'idée, c'est de dire, 500 ou X% d'utilisateurs ont ce problème, et des hypothèses sur lesquelles on peut partir, c'est que, dans ces 15, ils ont tous eu le même problème, et il y en avait quand même un grand nombre, c'était parce que, je sais pas, parce que ça. Et donc, de ne pas dire... Donc, ça, c'est le problème, c'est dire, bah, en fait, comme on ne peut pas savoir avec le quanti pourquoi, ça, c'est une bonne hypothèse de pourquoi. Ensuite, on implémente des trucs, on fait quelques petits tests, et si ça règle le problème pour eux, il y a quand même des chances que ça règle le problème pour plus de monde, et ça ne réglera pas le problème pour 100% des personnes. Mais en fait, c'est normal qu'on ne puisse pas en un coup régler les problèmes de tout le monde. Donc, moi, je dirais d'une part ça. Ensuite, effectivement, derrière, c'est de, comment dire, de l'éducation sur la différence entre quanti et quali. Effectivement, le quanti, comme je disais, c'est une boucle. En fait, tu ne pourras jamais avoir toutes tes réponses avec du quanti. Donc, on fait du quali. Si on pouvait faire du quali à l'échelle de 200, peut-être qu'on le ferait. Mais c'est compliqué. Mais par contre, en fait, le quali te porte une mine d'or de... En fait, comment dire, moi, il y a une mixresearcher que je suis beaucoup, qui écrit beaucoup, beaucoup d'articles, qui s'appelle Nikki Anderson, qui travaille pour Zalando, et elle, elle dit un truc hyper intéressant. Elle dit, non mais, imagine, tu fais de la recherche sur une route, tu n'as pas besoin d'avoir... Si il y a un, comment dire, un clou sur la route qui crève les pneus de toutes les voitures, tu n'as pas besoin d'attendre la 200e voiture pour te dire, c'est un problème et il faut que j'enlève le clou. Il y a certains problèmes critiques qui ne sont pas une question de quanti aussi. Voilà, c'est un peu ces deux points. Ok, super, merci beaucoup. Même, pardon, je vais juste finir. Tu peux le retourner dans l'autre sens, du coup, dire, ce problème-là a été rencontré par 10 personnes, est-ce qu'on peut vraiment se permettre qu'il soit rencontré par, tu vois, 2000 personnes ou 80% de nos utilisateurs ? Tu peux aussi le tourner dans ce sens. Voilà. Super, merci beaucoup. Applaudissements